Parlez à un expert

Vous avez des questions sur nos produits ? Contactez l’un de nos experts industriels.

Nous contacter  

Parlez à un expert

Vous avez des questions sur nos produits ? Contactez l’un de nos experts industriels.

Nous contacter  

Parlez à un expert

Vous avez des questions sur nos produits ? Contactez l’un de nos experts industriels.

Nous contacter  
Normes - 3 Min de lecture - 07 janvier 2022

Le dilemme actuel des pompiers : normes et restrictions vs. besoins réels

Ces dernières années, j’ai discuté avec différentes brigades des craintes et des défis que les pompiers rencontraient sur leur lieu de travail. Ces échanges m’ont permis de mieux cibler leurs besoins quotidiens et les difficultés auxquelles ils sont confrontés, dont beaucoup sont malheureusement causées par les brigades mêmes.

Lors d’une récente rencontre avec un service d’incendie très respecté, j’ai eu la chance de comparer les concepts d’EPI avec les statistiques des interventions de ce service d’incendie. Sans surprise, nous sommes arrivés à la conclusion qu’au cours des dix dernières années, ce service en particulier n’avait été confronté qu’à une moyenne de 8 % d’interventions liées au feu. En analysant le niveau d’incendie rencontré, moins de 0,5 % atteignaient l’intensité d’un flash-over et environ 80 % étaient liés à des incendies de petits bacs et de conteneurs. Nous nous sommes ensuite penchés sur la nature des autres interventions : la majorité d’entre elles impliquaient des activités éprouvantes qui auraient nécessité un EPI plus confortable et moins encombrant.

« En analysant le niveau d’incendie rencontré, moins de 0,5 % atteignaient l’intensité d’un flash-over et environ 80 % étaient liés à des incendies de petits bacs et de conteneurs. »

J’ai alors demandé directement aux chefs de brigade qui ont participé à notre discussion si l’un d’entre eux avait déjà vécu en personne un scénario de flash-over au cours de sa carrière. J’avais devant moi des professionnels qui avaient passé plus de 25 ans dans les services d’incendie, mais aucun d’entre eux n’avait été impliqué dans un incident de ce type.

Lors de discussions avec de nombreux autres services, j’ai été confronté à des questions concernant la durabilité du traitement au fluorocarbone des tissus que nous vendons et sa capacité à réduire la fréquence des réimprégnations. Nous avons déjà abordé le sujet dans un précédent article et avons exposé les conséquences négatives de la réimprégnation sur le confort et la protection des EPI. Les services d’incendie ont énoncé clairement des protocoles pour les personnes qui avaient été en contact avec des flammes, de la fumée et des émanations, entraînant des lavages plus fréquents pour réduire le risque de contamination par des particules cancérigènes. D’où la question cruciale de la durabilité du traitement au fluorocarbone de leurs uniformes.

DSCF9817

Confronter les besoins réels aux normes et aux restrictions

Lorsqu’on tient compte de tous ces faits et de l’évolution des normes et des restrictions, il est clair que les deux vont dans des directions opposées :

  • L’évolution des normes : avec la publication récente de la norme EN469:2020, de nouveaux paramètres et exigences viendront rendre les uniformes plus lourds et moins confortables. Alors qu’ils sont déjà très inconfortables et trop complexes pour leur utilisation réelle, les uniformes conformes au niveau 2 de la norme EN469:2005 seront remplacés par de nouveaux EPI certifiés EN469:2020 de niveau 2 qui seront plus lourds, moins confortables et plus complexes.

  • Restrictions : l’importance croissante des initiatives environnementales, la conformité REACH et d’autres sujets liés au réchauffement climatique ont entraîné des restrictions sur les matériaux pouvant être utilisés pour les EPI des pompiers. Ces restrictions vont, elles aussi, dans le sens opposé des besoins des pompiers. Comme nous l’avons mentionné plus haut, la contamination par particules des EPI a entraîné une augmentation des lavages des tenues d’intervention. En théorie, les traitements au fluorocarbone devraient donc être plus durables pour satisfaire ce nouveau besoin. En pratique, c’est tout le contraire : les restrictions sur les traitements au fluorocarbone utilisés dans l’industrie textile les rendent moins efficaces, ce qui signifie que les uniformes devront être réimprégnés plus souvent.

1P6A7162

Et après ?

Les points ci-dessus sont la clé du dilemme actuel auquel les pompiers sont confrontés. Doivent-ils tenir compte des normes et des restrictions et, par conséquent, supporter les conséquences néfastes sur leur confort et leur bien-être au travail ? Ou doivent-ils adopter l’approche plus directe, décider de ce qui est mieux pour eux et en assumer les conséquences ?

Bien qu’il n’y ait pas de réponse définitive, les pompiers du monde entier ont tout intérêt à ouvrir le débat pour distinguer leurs besoins réels de ce qui n’est qu’une influence marketing ou commerciale de l’industrie.

Chez TenCate Protective Fabrics, nous sommes toujours ouverts à ce type de discussion et à y apporter notre aide. Nous avons à cœur de comprendre comment nous pouvons améliorer la situation tout en respectant les mêmes restrictions et exigences pour, en fin de compte, vous aider à atteindre les meilleurs résultats.

TOPICS: Normes , Pompiers , Porteur , Durabilité